«Zäme wohne» – Une coloc’ inclusive

Les personnes en situation de handicap ont droit à une vie autonome dans la société. Ce droit est consacré par la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes en situation de handicap. Le présent projet d’habitat contribue à la mise en œuvre de ce droit fondamental formulé dans la CDPH: «Les personnes handicapées ont la possibilité de choisir où et avec qui elles vont vivre.» 

Cependant, avoir son propre appartement n’est pas si simple pour tout le monde. Pour les personnes en situation de handicap mental, ce vœu semble souvent irréalisable. Contrairement aux institutions du domaine du handicap, le projet privilégie un habitat mixte et non un groupe homogène de personnes en situation de handicap. Les jeunes adultes qui intègrent le projet d’habitat peuvent donc choisir des colocataires avec et sans handicap. La sphère privée est certes très importante, mais les jeunes adultes se réjouissent d’un voisinage animé dans lequel on s’aide mutuellement.

Dans un processus de planification de l’avenir à propos de la vie autonome, le projet a été développé avec des familles comptant une fille / un fils en situation de handicap cognitif. Avec la collaboration de la ville de Berne, l’idée de vie autonome deviendra réalité à l’été 2023: je dis OÙ je vis, AVEC QUI je vis et QUI m’aide. L’appartement de type «cluster» favorisera la cohabitation entre des personnes avec et sans handicap dans un même logement, mais également dans l’ensemble résidentiel.

L’entier du processus demande beaucoup de temps. Pour commencer, pouvoir choisir librement signifie connaître les possibilités. Il n’y a pas que les personnes en situation de handicap qui ont besoin d’un certain courage pour franchir un tel pas, les proches aussi. La participation à ce projet demande beaucoup d’engagement de la part de tout le monde. Le scepticisme initial a laissé la place au plaisir d’oser, d’essayer quelque chose de nouveau, et de pouvoir dire: on essaie. Tout en sachant qu’on a aussi le droit de ne pas y arriver.

Les personnes qui rejoignent le projet ultérieurement doivent être accompagnées avec soin. Nous recommandons de toujours travailler séparément, d’un côté avec les proches, de l’autre avec les fils et les filles. Cela permet de tenir compte de chaque groupe, sans qu’aucun se sente trop ou trop peu mis à contribution.

Nous cherchons activement d’autres colocataires, avec et sans handicap. Nous planifions et organisons l’assistance nécessaire.